Est-il normal que des citoyens, peu importe leur origine, luxembourgeoise ou non, doivent quitter le Luxembourg parce qu’ils ne peuvent trouver un logement abordable ?
Est-il normal de devoir changer son cadre de vie, sa vie sociale, les écoles de ses enfants alors que le souhait est au contraire de construire sa vie sur le territoire du Luxembourg ?
Devoir quitter le Luxembourg pour se loger n’est pas le seul problème ni le principal. Y trouver son premier logement quand on arrive au pays est tout aussi problématique.
Les nouveaux résidents qui viennent travailler rencontrent de réelles difficultés à se loger.
Dans un pays à forte immigration annuelle comme le Luxembourg, le Gouvernement devrait prévoir des logements pour les travailleurs nouveaux arrivants en construisant des logements adaptés.
Pourquoi tolérer les offres de locations destinées à des personnes venant travailler au Luxembourg via des plateforme du type Airbnb, sans réglementation ou taxation ?
L’engouement pour ce type de logement, qui sont en fait des meublés touristiques, créé des tensions sur le marché immobilier au Luxembourg, car la demande locative est bien supérieure à l’offre et accélère encore l’envolée des prix.
Les personnes bénéficiaires de la protection internationale qui représentent plus de 50% des résidents des foyers d’accueil pour réfugiés doivent pouvoir sortir de ces foyers et participer pleinement à la société luxembourgeoise.
Les personnes les moins bien logées et ayant le plus de difficultés à se loger convenablement sont aussi souvent les personnes qui ne peuvent pas s’exprimer par le vote lors des élections nationales. L’absence de participation politique de tous les citoyens aux grandes décisions du pays est en train de devenir un « handicap » démocratique, car les résidents non-Luxembourgeois mal logés et en difficulté, ont encore moins de moyens de palier à une inégalité et à une situation inacceptable : double injustice donc !
C’est pour cela que l’ASTI encourage chaque résident, en droit de le faire, à s’inscrire dès aujourd’hui sur les listes électorales en vue des prochaines élections communales qui auront lieu en 2023.
Un citoyen qui vote peut peser sur les décisions en matière de logement et cela commence bien souvent par la destination et l’aménagement des terrains de sa commune de résidence.
Il y a urgence, mobilisons-nous tous, exigeons des changements politiques concrets pour des logements abordables. Participons à la manifestation qui a lieu ce samedi 27 mars, à Luxembourg et participons aux prochaines élections pour faire valoir les revendications de ceux qui n’ont pas de voix.
ASTI asbl
Luxembourg, le 26 mars 2021